
Le son du aulos ensorcelle à la fois le flutiste et l’auditeur. On le connaît grâce à des images antiques, où l’on voit l’aulète tenir deux tuyaux pour former un V et en jouer.
Ce n’est que depuis quelques années que l’on fait chanter ces instruments de nouveau.
On trouvait déjà des formes de doubles instruments à anches dans l’Égypte antique, les Memet. Des instruments semblables existaient chez les Étrusques (Subulo) et dans la Rome antique (Tibia). On peut les considérer comme les prédécesseurs de plusieurs instruments actuels du Proche-Orient et du bassin méditerranéen (sipsi, mijwiz et launeddas).

Je fabrique les instruments en bois, préférablement en buis, à l’occasion aussi en sureau, olivier, mûrier ou prunier.
Le modèle de base est celui des Aulos du Louvre (Paris), découverts à Alexandrie. La dimension et la position des trous sont identiques à l’original. Le jeu, avec cinq doigts sur chaque Aulos, le plus grave dans la main droite, est facilité par la forme ergonomique.
Les cinq trous supérieurs étaient probablement utilisés pour jouer, les autres servent à accorder selon différentes notes fondamentales. Les deux tuyaux se situent à une quarte de distance.
La note la plus graves est La364Hz ou Fa# (A444Hz), la gamme La, Si, Do, Re, Mi, Fa, Sol, la, si, do, re.
Il est aussi possible de faire une version en La440Hz
La première version est très proche de l’originale. Elle est faite en un seul morceau, avec des ligatures sur le support de l’anche et sous le bulbe. Celles-ci renforcent l’instrument et préviennent les fissures.
La seconde version est renforcée par un anneau de laiton et la partie comprenant le bulbe et le support de l’anche est détachable. Cela peut être très pratique, puisqu’il est ainsi très simple de positionner l’anche. La partie principale est donc mieux protégée des fissures. Le bout inférieur est renforcé par un élément conique de corne noire.
La troisième version des Aulos a un diamètre intérieur plus grand et est plus longue. Son son est particulièrement profond et riche. Cependant, le jeu requiert beaucoup d’entraînement.
À plusieurs moments, Robin Howell s’est tenu à mes côtés et m’a conseillé. Je lui dois une grande partie de mes connaissances sur la fabrication d’anches.
Callum Armstrong m’a beaucoup inspiré et continue de m’encourager et de m’accompagner.
Les mesures et les recherches que le Dr Stefan Hagel a faites de l’original m’ont beaucoup aidé à développer ces modèles.
Voici sa publication